Après la dislocation de l'empire carolingien, le Dauphiné fut regroupé
dans la province viennoise (provincia viennensis) qui se subbdivisait en
dis-sept comtés au nombre desquels figuraient le comté de Vienne
(viennensis), le comté de Grenoble (gratianopolitamus) dont Vourey
dépendait.
Emergeant lentement du brouillard des siècles, les premiers textes nous parlent de Vourey à partir du XIe siècle.
C'était alors un lieu sans existence juridique propre, à
l'habitat dispersé. Son centre était seulement constitué du château
féodal des seigneurs de Tullins qui existait à l'emplacement du château
"Val Marie" actuel et de la petite église située à proximité, entourée
du cimetière.
Nous pouvons supposer cependant que quelques maisons
occupaient déjà le hameau de Sanissard et que leurs habitants pouvaient
ainsi profiter, en cas de déferlements malveillants, de la protection
des remparts du château tout proche.
Le clocher de l'église, construit en tuf, avec sa pyramide
quadrangulaire et ses ouvertures à colonnades, présente toutes les
caractéristiques du style roman. Nul doute qu'il fut construit avant le
milieu du XIème siècle.
Les Seigneurs
Aussi loin qu'il est possible de remonter, grâce aux documents qui sont
parvenus jusqu'à nous, l'histoire de Vourey se trouve mélée à l'histoire
des grandes familles qui possédaient les terres des lieux voisins à
l'époque féodale : Tullins, Moirans, Rives et les Templiers...
Il nous faut donc procéder à la présentation de ces
familles qui furent les premiers acteurs connus de l'histoire de notre
village...
Noblesse oblige... Débutons par la Famille de Vourey !
::: LA FAMILLE DE VOUREY :::
Les armes de cette famille étaient : De gueules, au lion d'or, à la
bordure de même ( c'est à dire un lion jaune sur un fond rouge et une
bordure jaune).
Bien que n'ayant joué aucun rôle important dans l'histoire
du village, nous ne pouvions pas passer sous silence l'existence de
cette famille qui a porté le nom du village et qui a habité les lieux.
Le premier représentant connu de cette famille est
Lantelme de Vourey, présent en 1164 lors de l'octroi de la charte de
Moirans par Geoffroy, seigneur du lieu. La charte de Vourey de 1222
(Voir chapitre sur la charte de Vourey), confirmée en 1236 par Berlion,
seigneur de Moirans, indique que la maison du Temple reçoit le droit que
Geoffroy de Moirans avait sur Jacques de Vourey et son ténement.
Philippe de Vourey, et sa mère Pétronille, se rencontrent ensuite dans
un acte passé le 15 juillet 1250, à Moirans, en présence du Dauphin
Guigues.
Le 19 avril 1307, Philippe de Vourey, figure sur la liste des nobles rendant hommage au Dauphin Jean, fils d'Humbert.
Falcon de Vourey prête hommage au Roi de France avec d'autres gentilhommes en1362.
Pendant la guerre de cent ans, Charles VII ayant
convoqué l'arrière ban de la noblesse sur la Loire, 159 chevaliers
dauphinois, dont François de Vourey, périssent à la bataille de Verneuil
le 6 août 1424.
En 1419, Jean de Vourey est recteur de la maison du
Temple. Il deviendra clerc juré du greffe de la cour mage ou baillage de
Grésivaudant, attaché à l'officialité de Grenoble, procureur en la cour
des appelllations du Dauphiné. Il sera nommé deuxième secrétaire
audiencier, par ordre du gouverneur en 1423 et sera confirmé dans ses
mêmes fonctions par lettres du Dauphin Louis, devenu le Roi Louis XI,
datées du 24 mai 1443. En 1450, il est secrétaire du conseil delphinal.
Cette famille s'est, semble-t-il, éteinte à la fin du
XVème siècle avec Jean de Vourey, secrétaire delphinal, et ses frères
Antoine et François encore vivants en 1485.
::: LA FAMILLE DE TULLINS :::
Les armes de cette famille étaient un écu coupé, émanché de trois pièces et deux demies.
Cette famille semble descendre de la famille de
Poitiers. Elle est la plus importante des familles qui seront
représentée dans ce chapitre de l'histoire de Vourey. Ses liens avec les
autres familles de la région montrent sa puissance et la compléxité des
relations féodales.
::: LA FAMILLE DE MOIRANS :::
Les armes de cette famille étaient : Fuselé d'argent et de gueules.
Cette famille, moins puissante que celle de
Tullins, commence à paraître dès l'an 1010, époque à laquelle vivait
Geoffroy de Moirans. En 1119, Berlion, seigneur de Moirans, de retour
des croisades, se fait moine à la trappe de Bonnevaux avec Armand de
Rives.
::: LA FAMILLE DE RIVES :::
Taillé : au 1er d'azur haut fourneau d'argent, ouvert et maçonné de
sable, au 2ème de gueules au rouleau de papier d'argent ; à la cotice en
barre d'or.
L'origine de cette famille remonterait à
l'illustre famille d'Hauterive qui se disait elle-même issue des ducs
d'Aquitaine et du même sang que les rois de France.
En réalité, on sait peu de choses de cette famille.
Armand de Rives, seigneur de Rives, se retira à Bonnevaux avec Berlion, seigneur de Moirans en 1119.
Armande de Rives, fille ou soeur d'Armand, porta la terre de Rives à son mari, Guy de Tullins, en 1155.
Les Templiers constituaient un ordre militaire et religieux qui fut
fondé à Jérusalem en 1118, sous le Pape Baudoin II, dans une maison
voisine où avait existé le Temple de Salomon, d'où l'ordre tira son mom
de chevaliers du Temple.
Le but de l'ordre était alors de protéger les pélerins de la
Terre Sainte, les accueillir, les secourir et les soigner. Ils prirent
ainsi le nom d'hospitaliers. L'ordre recherchait des bases en Europe
pour le recrutement et les subsides, et notre région convenait à cause
des épées que l'on fabriquait sur les bords de la Fure et de la Morge
avec le fer fourni par les chartreux.
Leurs maisons, mi-hôpitaux, mi-hospices, étaient des fondations presque
toutes situées sur des lieux de passage. On y pratiquait l'hospitalité.
Vourey a eu sa maison du Temple. Sa fondation remonte au
XIIème siècle. Contrairement à de nombreuses idées reçues, celle-ci
n'était pas localisée sur l'emplacement des châteaux situés de part et
d'autre de l'église ou dans la maison-forte de Labatie (Château
Martinon). La maison du Temple se trouvait sur le territoire actuel de
St Jean de Chépy, juste en dessous de l'importante voie de circulation
qui est devenue la route nationale conduisant de Vourey à Tullins, à
proximité du ruisseau appelé la galise, au lieu-dit "en claix", à côté
de l'ancienne route en terre conduisant de St Jean de Chépy à Vourey.
Cette maison du Temple a aujourd'hui totalement disparue mais il en est resté une description.
Au XIIIe siècle, le village se trouvait partagé en trois
portions possédées pour l'une d'entre elles par les Templiers et, pour
les deux autres, par les seigneurs de Moirans et de Tullins. La maison
du temple possédait une bande de terre centrale orientée sud-ouest
nord-est.
Le 18 mars 1222, Berlion, seigneur de Moirans, céda aux
templiers la partie des terres qu'il possédait vers Moirans et à Didier,
seigneur de Rives, les terres situées sur Tullins.
Par le même acte, Berlion octroya une charte à la maison du Temple.
Le texte de celle-ci se trouve dans la rubrique
L'importance prise par l'odre du Temple va entraîner, de
la part des seigneurs voisins, une série de transactions pour
se protéger mutuellement de sa tendance conquérante.
Le 25 octobre 1256, Didier de Rives soumet à la
suzeraineté de son frère Guy, seigneur de Tullins, tous ses biens à
Vourey et s'engage à lui payer un cens annuel de neuf setiers d'avoine.
Il reconnait avoir reçu de Guy, pour cette inféodation, 30 livres de
viennois et, en outre, à titre de prêt, 56 livres pour la garantie
desquelles il lui cède ses revenus de Vourey.
Le 12 novembre 1257, Didier de Rives fait donation à son
frère, Guy de Tullins, des terres, censes et rentes qu'il avait reçues
de Berlion, seigneur de Moirans en 1222.
Le 26 Mars 1275, le commandeur de la milice du Temple de
Vienne, Guillaume de SALVAING, rend hommage au Dauphin pour les terres
que son ordre possède à Vourey.
Le 6 Août 1276, Guy ou Guigues, seigneur de Tullins,
pour se mettre à l'abri des difficultés que lui suscitaient les
chevaliers du Temple de Vourey, se déclara, par un traité d'échange,
vassal de la Dauphine Béatrice, comtesse de Vienne et d'Albon, et de son
fils Jean. Il cède les châteaux, terres et seigneuries de Moirans, les
fiefs de Rives, de Vourey et de Saint Quentin, avec leur juridiction,
contre la part du Dauphin sur le château et mandement de Tullins que
Guigues reçoit en fief rendable.
La terre et le château de Vourey deviennent, par cet acte, fief du Dauphiné.
Humbert 1er le ratifia en 1282.
Aymard, seigneur de moirans, qui avait le fruit d'une
partie de la terre de Rives, suivit l'exemple de Guy de Tullins et céda
ses droits au Dauphin la même année 1276 en échange d'une partie de la
terre de Tullins sur Vourey.
A la fin du XIIe siècle, les seigneurs de rives se
trouvaient dans une situation précaire au point de vue politique. Le sud
de la commune de Charnècle était un fief du Comte de Savoie et la
juridiction des chevaliers du Temple deVourey débordait sur Charnècles
du côté de Bois Vert, ce qui nuisait à la souveraineté du seigneur de
Rives. Celui-ci leur intenta un procès devant les instances delphinales.
Une sentence arbitrale, après enquête et audition de témoins, fixa les
limites entre Charnècles et Vourey. Le 4 novembre 1296 est signé un
compromis entre frère Ogier de Pierrechatel, commandeur des maisons du
temple de la Plaine et de Vourey, d'une part, et noble Guigues de Rives,
Béatrix, sa femme, Dame dudit lieyu, et Guyonet de Paladru, damoiseau,
coseigneur de Rives, d'autre part, au sujet des limites des mandements d
Rives et ses domaines du Temple de Vourey.
Le 4 décembre 1296, pour affranchir son fief de Vourey
de toute dépendance étrangère, le Dauphin en achète la juridiction aux
chevaliers du Temple. Ceux-ci devaient donc rendre hommage au Dauphin.
Mais l'ordre du Temple était devenu puissant et riche.
Pour les éliminer et s'approprier leur fortune, le Roi Philippe le Bel
leur intenta des procès en hérésie au début du XIVe siècle. Ceux-ci
aboutirent en 1311 à la mort sur le bûcher du Grand Maître de l'ordre,
Jacques de Molay, et à la suppression de l'ordre par le pape.
La maison du Temple de Vourey venait de disparaître à tout jamais !
En novembre 1034, au temps de St Hugues, évêque de Grenoble, il est fait
mention de l'église de vourey (Vopredium) qui faisait partie du
mandement de Vinay, de l'évêché de Grenoble et du comté de Sermorens.
A cette époque, Humbert de Vinay et sa femme, Ema,
font donation de la paroisse de Vourey, et de sa dîme à l'abbaye de
Cruas dans la Drôme :
"... c'est pourquoi, moi, Humbert et mon épouse, Ema, et mes frères,
invoquons la miséricorde de Dieu ainsi que le salut éternel du Christ,
que le seigneur bienveillant et misérécordieux ait soin de nos âmes lors
de son juste arbitrage et quelles siègent à sa droite comme il es dit :
Ainsi, nous cédons, ou mieux, nous concédons, l'église Saint Martin
avec sa dîme et ses produits ou ses offrandes et le reste qui s'y
rattache, les terres tant cultivées que non cultivées, plantées de
vignes et d'arbres de toutes espèces, aux églises de Sainte Marie de la
Croix et de Saint Pierre de Moirans, où se trouve Mesire Regnoard, abbé
et prêtre, là se peut voir les moines, humbles serviteurs de dieu, eux
qui, maintenant et dans le futur, sont au service du Seigneur, et leurs
successeurs, maintenant et jusqu'à la fin des siècles. Cette église est
située dans l'évêché de grenoble, sur le territoire de sermorens, dans
le lieu communément appelé Vourey, et elle a ses limites à l'est par la
rivière qui est appelée Tréry, au sud par la rivière d'Isère, à l'ouest
par la rivière appelée la Veyze ou Vezye, au nord enfin délimité par le
territoire du même nom. Ces susdites limites ainsi définies, et dont la
part nous revient toute et intégralement, et la donnons aux susdites
églises de sainte Marie et de saint Pierre, pour nos âmes et nos parents
et même nos consanguins vivants et morts... "
Le comté de Sermorens fut partagé le 2 août 1107, par le
Pape Pascal II, entre Guy, archevêque de Vienne, et Hugues, évêque de
Grenoble. Le mandement de Vinay fut alors attribué à l'évêque de
Grenoble. Le 2 novembre 1110, hugues, évêque de Grenoble, à la prière de
ses chanoines, concède à Boson, abbé de cruas, les trois églises de
Chantesse, de Vourey et de St Jean de chépy avec leurs paroisses. Il s'y
réserva un cens annuel et le droit de parée dont les moines de Moirans
répondraient. Le droit de parée était un droit seigneurial de poursuite d'un cerf qui avait trouvé refuge dans une seigneurie voisine.
L'église Saint Martin au XVIIIe siècle.
La très belle fresque qui se trouve dans le coeur de
l'église paraît avoir été exécutée dans le courant du XVIIIe siècle.
Elle représente, dans un médaillon central, le christ au jour de
l'ascension. A sa droite se trouve Saint Martin (SM), évêque de Tours
(né vers 316, mort vers 400), patron de la paroisse, et, à sa gauche,
Saint François Régis (SFR). La raison de la représentation de ce Saint
est plus mystérieuse. Missionnaire évangéliste, Saint François Régis
confessa surtout dans la région du puy en Velay, il mourut lors d'une
mission à la Louvesc le 31 décemnre 1640. Béatifié en 1716, il fut
canonisé le 16 juin 1737 avec Saint vincent de Paul.
Precha-t-il une mission à Vourey ou sa renommée d'alors inspira-t-elle sa peinture ? Toutes les hypothèses demeurent !
La sacristie de l'église Saint Martin fut construite dans le courant de ce même XVIIe siècle.
Alors qu'elle avait été fermée en 1700, sur ordre de l'évêque de Grenoble, en raison des dangers qu'elle faisait courir aux paroissiens, l'église traversa le XVIIIe siècle sans qu'on y fasse aucune réparation importante.
Il est à noter qu'avant la révolution l'église Saint Martin comptait 8
chapelles à l'intérieur de l'édifice. Ces dernières disparurent au
moment de la révolution et suite aux agrandissements succésifs de
l'église.
Vous désirez en savoir plus sur les chapelles oubliées de l'église Saint Martin de Vourey alors... suivez-nous !
AH… la révolution !
Bien qu’aucune tête seigneuriale ne tombât sous la
guillotine à Vourey ce fut notre pauvre église qui fit les frais de ces
années terribles. Toute trace de signes distinctifs seigneuriaux devant
impérativement disparaître de ce lieu, chapelles, plaques funéraires,
mobilier furent détruits, réduits à néant !
Le dimanche 23 mars 1794, les deux cloches, du poids
l'une de 430 livres et l'autre de 150, furent déposées par Edmé GUENOT,
agent national, au magasin du district de St Marcellin. En cette époque
de guerres et de pénuries, les cloches de presque tous les villages de
France furent fondues pour fabriquer des canons. Ce ne fut qu'après le
concordat, le 31 juillet 1803, que la comune commença à s'inquiéter de
l'état de son église qui avait un urgent besoin de réparations.
Une réunion extraordinaire eut lieu le dimanche 9
octobre 1803 pour décider des réparations les plus urgentes à réaliser.
L'ancienneté du bâtiment, jointe aux profanations de la tourmente
révolutionnaire, avait laissé l'église dans un piteux état. Il y eu donc
bien, pendant l'époque révolutionnaire, une mise à sac de l'église.
L'état de l'église nécessitait de réaliser un véritable sauvetage du
bâtiment. Le total de la dépenses fut estimé à 6 604 Francs.
Dans la première moitié du XIXe siècle, l'église prit la structure qu'on lui connaît aujourd'hui.
RETOURLa charte de Vourey, datant de 1236, figure parmi les plus anciennes du dauphiné après la charte de Moirans octroyée en 1164.
Elle révèle la puissance spirituelle et matérielle
de l'ordre du Temple qui deviendra telle qu'elle portera ombrage à la
royauté même... Mais voyons son contenu :
" Que sachent, tant présents que futurs, que moi Geoffroy de Moirans,
confirme, approuve et concède à la maison du Temple les franchises que
Berlion, mon père, alors seigneur de Moirans, et mon oncle, accordèrent,
et je promets de les défendre contre tous et de les faire observer; Ces
franchises s'étendent et se poursuivent naturellement dans le paturage
du mandement de Moirans, dans le mandement de Mantaille, dans le
mandement de Chateauneuf et dans le mandement de Ratières et la
contamine de Ratières et comprenant les vingt sesterées de froment et le
cens dues par la maison de Fay, le moulin de Cosey et le pré, et autant
pour la vigne près de Coceu, la terre de Colsat, le moulin de Moirans
qui appartint à feu Bontou, quel que soit le seigneur de Moirans ou un
autre, sans justice et sans ban pour aller moudre sans ce moulin.
De même, j'approuve et je concède à la maison du Temple la
leyde, le ban, le chevellage, le péage et le droit de vendanger ses
vignes sans ban.
De même, je concède à la maison du Temple tout le village de
Vourey que je délivre de toute servitude maintenant et à jamais, sans
que moi Geoffroy de Moirans n'y puisse prétendre à aucune servitude ni
aucun service d'host. Je n'y dois venir ni le jour ni la nuit, n'y faire
aucun mal, aucune justice ni ban et naturellement n'exiger ni foin, ni
paille, ni aide, ni travail, ni corvée, ni réquisition, ni chevellage,
ni autre usurpation, non plus que des animaux ou des poules, ni autres
choses que mes prédécesseurs percevaient sans droit.
En outre, j'approuve et je concède à la maison du Temple la
contamine de l'Estremères que mon père et mon oncle donnèrent à la dite
maison et le droit qu'ils avaient sur Jacques de Vourey et dans son
ténement, et pour tout cela, par le Saint Sacrement, moi, Geoffroy,
seigneur de Moirans, je promets de protéger et de secourir la maison du
Temple de tout temps.
Cet octroi et cette approbation faits par moi, Geoffroy,
seigneur de Moirans, à la maison du Temple, dans le temps que frère
Ancelme de CHATONNAY était commandeur de Vienne, en l'an de
l'incarnation du Seigneur 1236, en présence des prêtres du Temple de
Valloire, de frère MARTIN, commandeur de Planèse, de frère P. de CORDON,
de frère Etienne, de frère Louis et de plusieurs autres qui, sur ce
parchemin, ne sont pas cités, et ceci fut fait le 10e des calendres de
juillet.
Et afin qu'aucune imposture ne puisse naître de la présente charte, je la fortifie de nos sceaux."