La Révolution

::: La première municipalité :::

Dès les premiers mois de la révolution, une des tâches de l'assemblée constituante fut de jeter les bases d'une nouvelle organisation administrative du pays. 

C'est ainsi qu'intervinrent, le 14 décembre 1789, le décret sur les pouvoirs municipaux puis, le 22 décembre 1789, le décret qui créait 83 départements.

En exécution de ces textes, dès les premiers mois de 1790, Vourey, comme toutes les communes de France procédèrent à l'élection de ses représentants municipaux.

A Vourey, et en fonction de l'importance de la commune, il fallait élire : 

- un maire, agent exécutif de la commune. 
- un procureur spécialement chargé de défendre les intérêts collectifs des habitants. 
- un corps municipal de 5 officiers. 
- 12 notables.

Pour les affaires importantes, le corps municipal se réunissait avec les notables et composait alors le conseil général de la commune.

La première municipalité fut ainsi composée : 

- Maire : Jean RACHAIS, élu pour deux ans. 
- Procureur : Jean JOURDAN, élu pour 2 ans. 

Officiers municipaux : 

- Georges BERTRAND 
- Antoine BARRAL, élu pour 2 ans 
- Joseph CHORIER, élu pour 2 ans 
- Jean MOSNIER-BERNARD, élu pour 2 ans 
- Claude FAYS

Notables : 

- Honoré JOURDAN 
- Pierre DALLIERE 
- Joseph GROLLIER 
- Pierre SADION 
- Louis MASSIT 
- Antoine GAUTIER 
- Etienne NEMOZ-BONJEAN 
- François DURAND 
 - Claude TOURNU 
- Etienne CHARAMEL 
- Jean VITAZ 
- Claude SAGE

Dès le premier procès-verbal de cette toute jeune municipalité, la décision fut prise de louer au sieur Claude TOURNU, un des notables du Conseil, une chambre située au premier étage d'une maison que ce dernier possédait au centre du village de l'époque. 

La première mairie de Vourey fut donc, selon l'expression même de l'époque, une chambre commune.

::: La garde municipale :::

Le rôle de la garde nationale de Vourey était celui du maintien de l'ordre révolutionnaire. Son drapeau, fut béni le 9 avril 1790, par le curé GARCIN, lors d'une courte cérémonie. 

Le 17 avril 1791, le conseil municipal désigna un maître d'escrime, le sieur VAUDREMONT, qui devait entraîner la garde à l'exercice et au maniement des armes, moyennant un salaire de 48 livres par mois. Les séances d'entrainement avaient lieu chaque dimanche et jour de fête, deux fois par jour.

Le 3 avril 1792, en application de la loi du 14 octobre 1791, on procéda à sa réorganisation. Elle fut composée en trois compagnies, qui correspondaient à chacun des hameaux du village. A la tête de chaque compagnie se trouvaient un capitaine, un lieutenant, deux sous-lieutenants, deux sergents et quatre caporaux. Tous élus par les membres de la compagnie. 

Le 6 septembre 1792, la municipalité loua, à Claude RAPHAEL, une boutique, au bord de la grande route, pour le service de la garde nationale.

Les compagnies furent ensuite renouvelées d'année en année jusque sous l'empire.

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::: Les fêtes révolutionnaires :::

La période révolutionnaire fut riche en fêtes et célébrations diverses marquant, tout à la fois, les joies ou les peines, les victoires ou les conquêtes, le bonheur et l'espoir que suscitait la révolution. 

La première fête fut, à Vourey, la fête de la fédération du 14 juillet 1790. 

La seconde fête fut la fête de la Nation le 14 juillet 1791. 

La troisième fête fut la fête de la fédération en date du 14 juillet 1792.

Ces trois fêtes réunirent le corps municipal dans son ensemble, la garde nationale, les notables, le curé de la paroisse (accompagné de plusieurs membres de la confrérie du St Rozaire) ainsi que l'ensemble des habitants de notre village. Une messe y fut tenue suivit du serment de la Patrie, prononcé à haute et intelligible voix par l'ensemble des personnes présentes. 

"Je jure en mon âme et conscience d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout mon pouvoir la nouvelle constitution, de la défendre jusques au dernier soupir et d'être pour jamais unis avec tous les Français par les liens d'une sainte fraternité pour défendre la liberté publique, pour faire respecter les lois de l'empire et l'autorité légitime du monarque et de n'enseigner, de ne persuader jamais aux peuples qui me seront confiés que les principes de la nouvelle constitution". 

Le soir de chaque fête, chacun s'est empressé d'illuminer devant chez soi et les illuminations furent nombreuses. Plusieurs feux furent allumés dans les lieux publics en signe de joie autour desquels chacun dansait sans distinction au son des tambours et d'une musique champêtre, en sorte que tous les habitants de Vourey ne fissent qu'une seule et même famille. 

En ses journées festives, jours de jubilation la plus universelle, on n'entendit jamais une seule parole, on ne vit jamais une seule action qui ait pu troubler le bon ordre, l'amitié, la bonne intelligence et la fraternité qui régnaient parmi tous les habitants de ce lieu. 

Tous n'avaient qu'un seul et même coeur et qu'un seul et même désir : Celui d'aimer et de servir Dieu et sa patrie.

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